Démonstration de fraternité et d’amitié à Vitry-sur-Seine.

La 2^ème thèse de doctorat d'Abdelaziz -RIZIKI MOHAMED célébrée

À lui seul, Mzé Mdahoma, grand notable foumbounien de Grigny qu’on ne présente plus, a résumé la nature très spéciale de la cérémonie de félicitation organisée par les frères et amis d’Abdelaziz Riziki Mohamed ce samedi 9 mars 2013 à Vitry-sur-Seine: «Aujourd’hui, je suis invité à plusieurs événements aussi importants les uns que les autres, mais je ne peux rater celui qui va réunir toute la notabilité de Grande-Comore de la Région parisienne à Vitry. Il s’agit du présent et de l’avenir des Comores car nous allons célébrer et honorer le savoir, à travers le travail de l’un de nos enfants».

De fait, avant même la soutenance, à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, le 5 février 2013, de la deuxième Thèse de Doctorat en Science politique portant sur "Sociologie de la diplomatie marocaine" d’Abdelaziz Riziki Mohamed, natif de Djoiezi, Mohéli, ses frères et amis avaient décidé d’organiser en son honneur un événement pour lui témoigner leur amour et leur fierté. Et, depuis ce samedi 9 mars 2013, c’est fait et bien fait, les petits plats étant mis dans les grands plats, et de nombreuses personnalités de toutes les origines insulaires et socioprofessionnelles ayant assisté à cet événement placé sous le signe de la fraternité et du dépassement des frontières artificielles entre les îles de l’Archipel des Comores.

À Vitry-sur-Seine, ce 9 mars 2013, les symboles étaient légion, comme peut en témoigner la composition du Comité d’Organisation, entièrement constitué de personnalités originaires de Grande-Comore: Ivoini, Chezani, Mitsamiouli, Foumbouni, Gnandombweni, Mbéni et Ivembeni. Ensuite, non seulement, les invités sont arrivés en grand nombre (plus de 200), mais en plus, ils ont été d’une ponctualité exemplaire. En grande tenue traditionnelle ou en costume-cravate, ils venaient des quatre îles de l’Archipel des Comores, comme le jour de la soutenance de la Thèse de Doctorat d’Abdelaziz. Quant aux recettes culinaires, elles étaient toutes dignes d’être servies dans le plus prestigieux des grands mariages. Une merveille.

S’agissant des discours prononcés après la récitation de deux sourates du Coran, ils ont été d’une grande facture et d’une grande hauteur de vue. Maître Saïd-Mohamed Saïd-Hassan, qui connaît Abdelaziz Riziki Mohamed depuis les années d’études au Maroc, a surtout loué l’ouverture d’esprit de celui qu’on appelait depuis des jours «Boina-Haroussi», «Le Nouveau Marié», l’événement du 9 mars 2013 ayant le prestige d’un mariage. L’intéressé n’a-t-il pas noué des relations d’amitié et de fraternité à travers toutes les îles de l’Archipel?

Pour sa part, le «Nouveau Marié», visiblement ému, avait tenu à remercier tous ceux et toutes celles qui, par leur présence massive à la soutenance, avaient donné à cette dernière une vraie dimension nationale, suscitant l’admiration du jury, le 5 février 2013. Il déclara que ses invités à la Sorbonne n’étaient pas des «spectateurs, mais des acteurs ayant contribué à l’octroi de la plus haute distinction universitaire qui soit, car aucun professeur n’aurait déçu une si honorable assistance composée d’aussi honorables personnalités». Il rappela ses études secondaires au Lycée de Fomboni, où il a été l’élève de professeurs venus des autres îles, insistant sur le fait que c’est M. Mohamed Abdou-Soimadou (originaire de Mbeni) qui lui a appris les techniques de la dissertation française, et que s’il ne l’avait pas connu au cours de son cursus, il n’aurait pas eu le parcours universitaire qui a été le sien. Comme Abdelaziz Riziki Mohamed a voué sa vie aux études, il a demandé à ce que ceux qui ont la capacité d’aider les jeunes Comoriens à réussir dans leurs études unissent leurs efforts aux siens pour leur apporter l’aide nécessaire à leur succès.

Lié à Abdelaziz Riziki Mohamed par une relation qu’on a généralement avec son fils, l’honorable Mohamed Zaïne, dont la présence à la soutenance a été très appréciée et commentée, a mis en exergue les qualités humaines du «Nouveau Marié», la nécessité pour les Comoriens de s’unir au-delà des horizons de leurs villages et îles, et n’a pas manqué de rappeler la grandeur du combat mené par des personnalités comoriennes de toutes les îles pour l’indépendance, la grandeur et la pérennité des Comores. Il fit rire la salle quand il déclara qu’il n’avait même pas besoin de comprendre le sens du sujet pour assister à la soutenance d’une personne qui lui est chère et que, voir un jeune Comorien prendre la lourde responsabilité de travailler sur la «Sociologie de la diplomatie marocaine» est un motif de fierté car il n’est pas du tout facile de travailler sur un pays qui n’est pas le sien.

L’un des moments forts de la cérémonie a été l’arrivée dans la salle du Général Salimou Mohamed Amiri, dont Abdelaziz Riziki Mohamed a toujours salué le professionnalisme, la discrétion et le sens du devoir, lui qui a écrit des articles fort remarqués pour prendre fait et cause pour l’officier supérieur, dont il n’a jamais douté de l’innocence et de la probité.

Des personnalités politiques et des cadres comoriens, femmes et hommes ont honoré de leur présence cette cérémonie notamment l'ancien ministre Mohamed Chaher Said Massondi, Ministre conseiller à l'amabassade des Comores à Paris, Fahar BOURHANE, l'honorable Mohamed Zaïne, Maitre Said Mohamed SAID HASSANE, Mr Chanfiou Mohamed Ben Charaf, Mr Hachim Said Hassane et j'en passe.

Comme la cérémonie du samedi 9 mars 2013 est devenue un sujet de conversation dans les salons, Abdelaziz Riziki Mohamed signale: «Quand j’étais au Maroc, j’étais tellement à l’aise dans ce pays que nombreux étaient ceux qui me qualifiaient de“plus Marocain des Comoriens” et disaient ne pas être sûrs de me voir un jour quitter ce pays. Aujourd’hui, la maturité aidant, j’ai cessé de me définir par Mohéli, préférant l’étiquette comorienne, et sur le plan mental, je suis au-dessus du pont invisible reliant les îles, quelque part entre Mohéli et la Grande-Comore. Celui qui s’accroche aujourd’hui à sa seule île natale ne prendra jamais le navire de la modernité».

On retiendra une chose fondamentale de la cérémonie du 9 mars en l’honneur d’Abdelaziz Riziki Mohamed: c’était une journée faite de mariages et d’autres événements, heureux ou moins heureux. Or, à Vitry-sur-Seine, toutes les places assises de la salle de fêtes étaient occupées et certains invités, les plus jeunes, étaient debout, s’asseyant à tour de rôle, le tout, dans une ambiance de cordialité et de convivialité. Des personnalités qui étaient appelées à assister à plusieurs événements le même jour firent leur apparition même à une heure tardive, l’essentiel étant d’y assister, tard valant mieux que jamais.

On a entendu des gens dire sans rire que la cérémonie ressemblait à une mise en orbite politique d’Abdelaziz Riziki Mohamed. Mais, l’intéressé se contente de répéter que «le sujet n’est pas à l’ordre du jour, même si certains le suggèrent avec insistance. La politique, c’est une responsabilité morale très lourde, même si aux Comores, c’est un jeu. Je n’ai aucune envie de jouer avec la vie des Comoriens».

Docteur Ali Abdou Mdahoma