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Mandela l'incorruptible

« L'honnêteté, la sincérité, la simplicité, l'humilité, la générosité, l'absence de vanité, la capacité à servir les autres- qualité à la portée de toutes les âmes- sont les véritables fondations de notre vie spirituelle. » N.Mandela.

 

CITATION DE N.MANDELA

" Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales.J'espère vivre assez longtemps pour l'atteindre.Mais si cela est nécessaire,c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir."  [Un long chemin vers la liberté]

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LITTERATURE

Le nationalisme présenté comme des menaces pour l’Occident

Et si les rapports des experts en questions stratégiques, dans toute leur aridité, étaient plus à même de nous éclairer sur les vrais enjeux de notre monde que le storytelling des médias occidentaux dominants dégoulinants de «bons sentiments» manipulatoires ? En tout cas, le dernier rapport édité par le ministère français de la Défense, et qui est plus que jamais «à la mode» alors que le sommet de la Francophonie de Kinshasa se prépare fiévreusement [cet article a été publié pour la première fois le 10 octobre 2012, ndlr], gagne à être lu et analysé. Le rapport prospectif à 30 ans dénommé «Horizons stratégiques» décrit les tendances lourdes de la politique extérieure et de défense française à long terme. Ce qui signifie qu’il est, peu ou prou, endossé par les deux principaux partis de gouvernement qui dirigent alternativement la France – et qui se prémunissent avec une solidarité exemplaire contre toute menace qui viendrait troubler leur confortable jeu de ping-pong.

Bertrand Badie, un des plus éminents spécialistes des relations internationales de l’Hexagone, qui dirigeL’Etat du monde, encyclopédie géopolitique de référence et enseigne à Sciences-Po Paris, ne s’y est pas trompé. «Hollande est dans la continuité de Sarkozy. Pas tellement sur le verbe et la forme, car les deux hommes n'ont pas le même tempérament, mais sur le plan thématique, sur la ligne politique, François Hollande n'a pas montré de volonté forte de rupture. La politique étrangère a été la grande absente de la campagne électorale, aucun thème n'a été soumis au débat public, il n'est donc pas étonnant que Hollande n'ait annoncé ni proposition nouvelle, ni initiative spectaculaire, ni virage politique. (…) Depuis le début de la Vè république, la gauche n'a jamais fait l'effort de définir ce qu'est une politique étrangère de gauche. François Mitterrand qui avait vilipendé la politique étrangère du général de Gaulle s'est finalement aligné lorsqu'il a accédé à l'Elysée en 1981. Et ses successeurs ne se sont pas beaucoup intéressés à la politique étrangère. Il y a là un manque. Le travail de critique et de réflexion en profondeur n'est pas mené. D'ailleurs, la politique étrangère de Nicolas Sarkozy a été très peu critiquée par la gauche. Il n'y a pas eu de débat sur l'intervention en Libye. Celui sur la réintégration de la France dans l'Otan a été extraordinairement discret», a-t-il expliqué le 27 septembre dernier dans Le Journal du dimanche.

Le style change, mais le fond demeure, donc. Du coup, le document stratégique du ministère de la Défense, visiblement finalisé fin avril dernier – avant donc la débâcle de Nicolas Sarkozy – reste d’actualité. Que dit ce document sur le monde, la France et l’Afrique ?

Le déclin de l’Occident anticipé… et redouté
Le texte indique que parmi les «lignes de force» des décennies qui viennent, il y a «la fin de la domination occidentale». Nous nous dirigeons manifestement vers «un monde post-américain». Il existe «un risque de déclassement de l’Europe», et «l’affirmation de nouvelles grandes puissances, aux trajectoires toutefois incertaines» (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), devrait se poursuivre. «L’accélération de la mondialisation» est également une ligne de force dans un contexte de «transition géopolitique marquée par une instabilité et une volatilité croissantes». Tout cela, on s’en doutait un peu…

Qu’anticipe donc le document stratégique français en ce qui concerne l’Afrique subsaharienne ? «Vingt ans après la fin de la guerre froide, le continent devrait continuer à voir son importance géopolitique s’accroître sous l’effet de la concurrence économique entre puissances émergentes «du Sud» (Chine, Inde, Brésil) et puissances en déclin relatif (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Néanmoins, les sous-régions d’Afrique pourraient évoluer distinctement en fonction de leur environnement extérieur (systèmes Corne/péninsule arabique), Sahel/Maghreb/Europe, Afrique de l’Est/sous-continent indien». Est-ce à dire que, de par la proximité géographique, l’Europe a un «rôle à jouer» bien plus important en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord qu’ailleurs ? Sans doute. La question qui se pose est la suivante : par quels moyens, dans ces zones spécifiques, les Occidentaux déclinants mèneront-ils la «guerre économique» contre leurs nouveaux concurrents émergents ? L’actualité nous fournit quelques débuts de réponse à cette interrogation, et ils peuvent paraître effrayants.

Des «printemps arabes» en Afrique ? Non merci
Pourquoi la presse française se passionne-t-elle pour les processus de changements de régime dans le Moyen-Orient, tout en s'indignant si peu des dénis démocratiques dans les pays d’Afrique francophone, où Paris a pourtant les moyens de faire avancer les choses dans le bon sens, à coups d’amicales pressions, loin de la «démocratie des bombes» à laquelle la Côte d’Ivoire, par exemple, a payé un lourd tribut ? Pourquoi, en plein printemps arabe, Ségolène Royal débarque-t-elle à Ouagadougou pour apporter un soutien sans équivoque à un Blaise Compaoré qui veut modifier la Constitution et fait face à la colère de son peuple ? Peut-être parce que les «policy-makers» français ne croient pas en l’avènement d’une émancipation démocratique au sud du Sahara. La pauvreté et le tribalisme seraient des facteurs bloquants. «Une extension généralisée en Afrique subsaharienne des poussées démocratiques arabes paraît peu probable. Si certains éléments structurels (alternance bloquée, jeunesse diplômée au chômage, marginalisation d’une partie de l’armée) peuvent constituer un terreau favorable à un soulèvement populaire, plusieurs caractéristiques limitent de fait les évolutions politiques en Afrique à court et à moyen terme : l’absence de classe moyenne, les divisions identitaires et la faible institutionnalisation de l’État, notamment. Seuls quelques pays, dans lesquels une société civile solide, produit de l’histoire locale (syndicats, églises, chefferies traditionnelles), fait face à un État fort ou à un pouvoir bloqué, sont susceptibles de suivre la voie arabe, si certaines circonstances sont réunies (crise économique, élection grossièrement truquée…)», indique le document. L’analyse n’est pas tout à fait dénuée de fondement, mais les références obsessionnellement ethnographiques de la France officielle quand il s’agit de l’Afrique, par exemple, indiquent d’une certaine manière qu’elle n’est pas pressée que la situation change. Les pouvoirs qu’elle soutient n’encouragent pas, généralement, une plus forte institutionnalisation de l’Etat. N’accompagne-t-elle pas avec enthousiasme un régime Ouattara qui a substitué des milices tribales à une armée nationale et n’a-t-elle pas longtemps soutenu une rébellion ivoirienne qui détruisait l’Etat pour le remplacer par des baronnies féodales dont les «Comzones» sont des figures emblématiques ?

Sécessions et migrations
«La remise en cause des frontières actuelles pourrait aboutir à la création de nouveaux États ou à des redécoupages plus ou moins violents (Sud-Soudan, Somalie…). La rupture du tabou de l’intangibilité des frontières pourrait avoir des effets en cascade sur l’ensemble du continent, voire au-delà», anticipe le rapport. L’on se souvient forcément qu’à Paris, la perspective d’une sécession du Nord-Mali, tant qu’elle ne disait pas son nom et qu’elle était incarnée par le MNLA, était une option sérieuse. Le soutien à des irrédentismes ou à des séparatismes sera-t-il demain, plus que jamais, un moyen de peser sur des situations géopolitiques ou de «semer l’effroi» parmi des nations africaines désireuses de s’affranchir ou de tester certaines formes d’indocilité ? «Des catastrophes écologiques majeures liées aux premiers effets du changement climatique, notamment dans les zones les plus fragiles, pourraient déboucher sur de vastes mouvements de populations, intra et intercontinentaux, sources de déstabilisation majeure», écrit l’étude. Ce qui se passe dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, militairement conquis par des hommes faisant face chez eux à l’avancée du désert, est-il une préfiguration de ce type de «catastrophes» ? Les grandes villes de la côte ouest-africaine, épuisées par l’exode rural et de «l’abandon» d’une partie du Sahel, pourraient-elles vraiment, en partie, être noyées dans les flots de l’érosion côtière ? Ces questions interpellent les pouvoirs et l’intelligentsia du continent.

Le nationalisme africain… menace pour l’Occident !
Ce qui est inédit dans ce rapport produit par les experts du ministère français de la Défense, c’est qu’il classe désormais les souverainistes africains comme des ennemis potentiels. «Des crises dites «identitaires», fruit de l’instrumentalisation de catégories communautaires par certains acteurs politiques et économiques (partage du pouvoir et des richesses), pourront encore survenir. Le fondamentalisme, voire le radicalisme, religieux, tant musulman que chrétien, pourrait progresser, en l’absence de perspective d’intégration économique et politique des populations les plus pauvres et, surtout, des jeunes. Parallèlement – et paradoxalement – les sentiments nationalistes et/ou panafricains pourraient se développer, parfois au détriment des intérêts occidentaux».Vous avez bien lu ! Ceux qui pensent une Afrique forte, indépendante, libre de ses choix, y compris en matière économique, sont des menaces pour l’Occident ! Et cela est dit de manière «décomplexée», dans un pays où le discours ambiant, certes souvent en contradiction avec les actes et les pratiques, tient, de Charles de Gaulle à Dominique de Villepin, l’indépendance des nations pour une sorte d’absolu ! Comme si cela n’était pas assez clair, le journaliste Adrien Hart, dans un article publié par Slate Afrique, précise la pensée des rédacteurs du rapport : «Tout le monde garde à l’esprit les violents appels anti-français de leaders politiques pro-Gbagbo lors de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. L’avenir africain verra-t-il la multiplication de clones de leaders populistes comme Charles Blé Goudé ou de Julius Malema ? On ne le souhaite pas.» Et si ce background structurel était une clé permettant de comprendre la structure intellectuelle de ceux qui ont «pensé» l’assimilation grotesque du groupe islamiste Ançar Dine et de l’opposition ivoirienne en exil ? N’était-il pas question, au final, d’assimiler deux types d’acteurs qui représentent les menaces absolues ? 
Et si, au fond, la France officielle «préférait» d’une certaine manière les salafistes, dont la dangerosité est facile à «vendre», aux nationalistes africains, contre qui les opinions européennes comprendraient moins que l’on aille en guerre ? Ce débat n’est pas superficiel. Dès lors que l’on se convainc de ce que la principale menace identifiée par les stratèges officiels de l’Hexagone est le réveil de ce que nous appelons volontiers «l’Afrique digne», il devient évident que l’alliance avec des forces représentant la féodalité tribale voire le fanatisme religieux peut être envisagée contre les souverainistes africains. Les guerres civiles et les sécessions deviennent dans ce contexte des «problèmes» certes. Mais des «problèmes» qui légitiment une présence militaire, donc stratégique, accrue et vertueusement présentée. Puisqu’il s’agit de sauver l’Afrique contre elle-même en «empêchant les massacres».

La France veut continuer d’occuper militairement l’Afrique
Il y a une quinzaine d’années, la mode était aux concepts mettant en avant le retrait progressif de l’armée française du continent au profit de forces africaines de maintien de la paix. Ce n’est plus le cas. Ainsi, le rapport «Horizons str
tégiques» met en valeur deux tendances lourdes attendues : un affaiblissement économique de l’Europe et un maintien plus que jamais d’actualité de la présence militaire française. L’amoindrissement de la part relative de l’Europe en tant que principal fournisseur d’aide publique au développement est susceptible d’affecter le tropisme européen des pays d’Afrique subsaharienne au profit des puissances émergentes majeures», peut-on ainsi lire. «Résultant de l’incapacité des États à contrôler leur territoire, la multiplication et l’extension des « zones grises », concentrant groupes criminels organisés (trafiquants, terroristes) et groupes rebelles, pourraient nécessiter des interventions occidentales auxquelles des pays européens, et la France en particulier, pourraient être amenés à participer», indique le rapport. La France a l’intention, dans les prochaines décennies, d’investir plus que jamais l’Afrique, qui «restera une zone de convoitises et de confrontations potentielles et une zone d’intérêt stratégique prioritaire pour la France».
Le rapport trace les contours d’un mode d’intervention qui n’entend pas changer en Afrique, y compris au cœur des grandes villes. «Le renouvellement des accords de défense avec plusieurs partenaires africains confère à la France des responsabilités particulières en matière d’assistance, appelées à s’inscrire dans la durée.La présence de nombreux ressortissants français dans les villes, dans un contexte de forte insécurité, devrait renforcer la nécessité de disposer de capacités d’évacuation adaptées. Celles-ci devront de plus en plus être coordonnées au niveau international et avec les acteurs locaux, notamment privés», écrivent les rapporteurs. Qui préfèrent nourrir la perplexité quant aux capacités de l’Union africaine qu’il est plus que jamais question de contourner, voire de délégitimer. Au profit, sans doute, d’institutions vassales (comme la CEDEAO) ou d’institutions en partie contrôlées par Paris : Union européenne, ONU, etc…
«La France continuera d’accompagner les organisations continentales et sous-régionales africaines dans le développement des instruments de sécurité collective, en privilégiant les cadres multilatéraux (UE, Onu, etc.). L’insuffisance probablement persistante des instruments de sécurité collectifs placés sous l’égide de l’Union africaine, quels qu’en soient les progrès en termes capacitaires, renforcera le besoin de politiques globales alliant sécurité, développement et gouvernance selon des axes bilatéraux et multilatéraux ad hoc et la mise en place de partenariats régionaux efficaces», écrivent les rapports. Voilà qui est clair. Il revient désormais au leadership africain «non aligné» d’en tirer toutes les conséquences. Froidement.

Yahoo.fr

LES BOURREAUX DE SAID ABDALLAH RIFKI

Publié le 30/12/2011 à 11:50 par mwendje Tags : photo monde bonne background roman

HAMADA ABDALLAH ET SON DIERCTEUR DE CABINET ABBAS MOHAMED EL-HAD

COMORES / Affaire Rifki : UN GUET-APENS ? That is the questionCOMORES : Contrôle du taux d'alcoolémie au Ministère de l'Intérieur 

C’est au lundi 2 janvier de l’année prochaine que sera rendue publique la sentence de l’audience tenue, hier au tribunal de Moroni, contre Said Abdalah Rifki et Amir Kadjadja, tous les deux poursuivis pour corruption et maintenus en détention provisoire.  Dans son réquisitoire, le ministère public a demandé une peine d’emprisonnement de cinq ans dont trois ans fermes à l’encontre du chef religieux Saïd Abdallah Rifki. Le procureur de la République a requis dix ans de prison dont sept ans fermes contre Amir Kadjadja. En dehors de cette peine d’emprisonnement, le ministère public a aussi demandé une peine pécuniaire de quatre millions de nos francs, soit un million de francs à l’encontre du secrétaire général du Muftorat et trois millions pour Kadjadja, l’autre prévenu.

Cette amende est conforme aux dispositions du code pénal qui dispose que “sera puni d’un emprisonnement de deux à dix ans et d’une amende double de la valeur des promesses agrées ou des choses reçues ou demandées…” Dans l’attente de la décision du juge, qui sera connue le lundi 2 janvier, l’un des avocats du secrétaire général du Muftorat, Me Saïd Larifou, estime que la procédure engagée contre son client “est un très mauvais service que les auteurs de cette poursuite rendent à la lutte contre la corruption“. Selon lui, “en apparence, ils semblent mener une lutte contre la corruption, or il ne s’agit pas de cela du tout… Il y a des dossiers bien ficelés de détournement de fonds alors que les auteurs de ces actes se trouvent en liberté.

Nous savons qu’il y a eu des tentatives de corruption dans l’affaire de concessionnaire, personnes n’ignorent l’opacité existant dans la passation du marché concernant le port, et les responsables de ces actes ne sont pas inquiétés“. Avocat de la partie civile, Me Bahassane Ahmed plaide qu’il n’y ait pas de justice à deux vitesses. “Tout le monde est égal devant la loi et que la justice est faite pour tous. Je trouve que c’est une très bonne chose d’engager des poursuites à l’encontre d’une personne d’une grand notoriété; le petit citoyen se rendra compte que tout le monde est justiciable.

A mon avis, la poursuite engagée contre Rifki est un très bon service qu’on a rendu à la mission de lutte contre la corruption engagée par le chef de l’Etat et son gouvernement“. Me Mahamoud Ahamada, un autre avocat assurant la défense de Rifki, insiste sur l’ouverture d’une information judiciaire dans cette affaire. A son avis, “le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur ne facilite pas la manifestation de la vérité. Il faut que tout le monde sache ce qui s’est passé et, surtout, de savoir si c’est le directeur de cabinet qui a demandé la remise des fonds ou non“? Cette procédure engagée pour corruption vient après que les prévenus ont été pris en flagrant délit en train de négocier la réouverture des débits de boissons alcoolisées auprès du directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur moyennant une somme de deux millions de nos francs.

Mariata Moussa

Les règles de l'Aid Elkabir

Publié le 06/11/2011 à 07:07 par mwendje Tags : islam bonne femme roman femmes monde

Vos frères et soeurs de Mwendje saisissent cette opportunité pour vous souhaiter une très bonne fête de l'Aid Elkabir.

 

 

Les règles du jour de l’Aïd :

Le jeûne : Il est illicite de jeûner le jour de l’Aïd selon le hadith d’Abou Sa`îd Al-Khudrî — qu’Allâh l’agrée — dans lequel il rapporte que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — a interdit de jeûner le jour du Fitr et le jour de l’al-Adhâ. (Rapporté par Muslim, 827)

Assister à la prière de l’Aïd : Certains savants sont d’avis que la prière de l’Aïd est Wajib (obligatoire) — ceci est l’opinion des savants hanafites et de Cheikh al-Islam Ibn Taymiyah. D’autres savants disent qu’elle est fard Kifâyah Ceci est l’opinion des savants hanbalites. Un troisième groupe de savants est d’avis que la prière de l’Aid est une sunnah mu’akkadah . Ceci est l’opinion des Malékites et des Chafé’ites.

Accomplir des prières surérogatoires :Il n’y a pas de prières surérogatoires à accomplire avant ni après la prière de l’Aid. Ibn `Abbâs — qu’Allâh l’agrée — a rapporté que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — avait l’habitude de sortir le jour de l’Aïd et de faire deux rak`ahs sans les faire précéder ni suivre d’aucune autre prière. Ceci s’applique lorsque la prière est effectuée à l’extérieur. Cependant, si la prière de l’Aïd est effectuée dans une mosquée, il faut accomplir les deux rak`âhs de salutation de la mosquée.

Les femmes qui assistent à la prière de l’Aïd :Selon la Sunnah du Prophète — paix et bénédictions sur lui — tout le monde doit assister à la prière de l’Aïd et se comporter avec droiture et piété. La femme indisposée ne doit pas négliger le rappel d’Allâh ni éviter les lieux où l’on se rassemble pour rechercher la science et évoquer Allâh — à l’exception des mosquées. Les femmes, bien entendu, ne doivent pas sortir sans leur hijab.

Les bienséances de l’Aïd :

Le Ghusl (le bain rituel) : Une des bonnes manières lors du jour de l’Aïd est de prendre le bain rituel avant de se rendre à la prière. On rapporte que Sa`îd Ibn Jubayr a dit : « Trois choses sont sunnah le jour de l’Aïd : marcher (vers le lieu de prière), prendre le bain rituel et manger quelque chose avant de sortir (s’il s’agit de l’Aid al-Fitr). »

Manger avant de sortir : Il est recommandé de ne pas manger avant la fin de la prière lorsqu’il s’agit de manger la viande du sacrifice.

Le takbîr le jour de l’Aid :
C’est une des plus grandes sunnah de ce jour. Ad-Dâraqutnî et d’autres ont rapporté que lorsque ’Umar — qu’Allâh l’agrée — sortait le jour de l’Aïd al-Fitr ou de l’Aïd al-Adhâ, il s’efforçait de faire le takbir tout le long du chemin vers le lieu de prière et il continuait jusqu’à l’arrivée de l’Imam.

Se féliciter mutuellement : Les musulmans pourront échanger des vœux, peu importe la forme. Ils peuvent, par exemple, dire « Taqabbal Allâhu minnâ wa minkum » (qu’Allâh agrée nos bonnes actions et les vôtres)". Jubayr Ibn Nufayr a dit : « Au temps du Prophète — paix et bénédictions sur lui — lorsque les musulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils disaient ’Taqabbal Allâhu minnâ wa minka’ » (Rapporté par Ibn Hajar)

Porter ses plus beaux vêtements :Jâbir — qu’Allâh l’agrée — a dit : "Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — avait une cape qu’il portait le jour de l’Aïd et le vendredi." Al-Bayhaqî a rapporté qu’Ibn `Umar portait ses plus beaux vêtements le jour de l’Aïd, les hommes pouvaient alors montrer les plus beaux vêtements qu’ils possédaient lorsqu’ils sortaient pour la prière.

Changer de chemin en revenant du lieu de prière :
Jâbir Ibn `Abdillah — qu’Allâh l’agrée — a rapporté que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — empruntait un chemin différent en revenant de la prière de l’Aïd. (Rapporté par Al-Bukhârî)"

Source : http://www.islamophile.org/spip/article603.html

 

Laith Ben Ali s'exprime à propos de la mairie de Moroni

Publié le 12/04/2011 à 13:49 par mwendje Tags : femme femmes image amour homme background nature amitié
Point de vue de l'homme politique Mr LAITH Ben Ali

Point de vue de Laith BEN ALI pour la Mairie de Moroni

Point de vue de Laith BEN ALI pour la Mairie de Moroni

La Mairie de Moroni n'est pas une grotte où l'on se retranche !

 


Sans doute, je suis sensible aux confrontations des idées permettant de retrouver une nouvelle dynamique pour la commune. Il faut comprendre qu'à travers des sensibilités multiples, il y a une majorité qui se dégage et une minorité bruyante. C'est l'essence même de la démocratie. La commune ne doit pas être constamment en proie au doute et au désarroi. L'inacceptable n'est plus supporté.


A quoi sert la vertu si elle s'accompagne de vices cachés. Si j'ai bien compris, d'aucuns ne veulent céder à la vanité pour se croire au dessus des autres C'est ennuyeux et même ridicule. Un grand penseur disait: "Les hommes sont commes les hérissons ; s'ils se rapprochent trop, ils se piquent : alors ils s'éloignent". Comment peut-on s'enorguellir à claironner la vertu dont le cache-entrée croise l'indignation. Il est encore temps d'impliquer les femmes si ce n'est déjà fait. Par nature, elles sont compétentes pour rassembler, compétentes pour la transparence des décisions concernant la gestion , et enfin compétentes pour l'éducation de la morale.



Je crois que la règle premiére, c'est d'affirmer une élevation lisible, visible pour des engagements innovants à savoir un plan d' actions pour une politique de civilité. Il est urgent d'avoir un exposé de vues pour la gestion des dechets. Si je ne m'en abuse, personne n'en a cure de l'état malsain de la ville de MORONI. Trop d'incivilités insupportables; des gravats dans les fossés, des routes jamais reparées, jamais nettoyées et jamais aménagées.


J'en profite pour rendre un grand hommage à la jeunesse de Magoudjou qui a des habitudes de propreté et les routes sont toujours sans taches ni souillures. En voilà une des beaux exemples pour la ville de Moroni. Comme l'exception fait règle, le quartier M'tsangani dont le CASM, son président Moussa Said et son coordinateur l'intransigeant Abdou Issa ainsi que tous ses habitants ; avec une exigence sans detour, ils purent concilié beauté et élégance dans le quartier. Il est bien connu EMA pour son amour pour la ville de MORONI en génèral et pour le quartier M'tsangani en particulier. Gràce à lui, le quartier de M'tsangani a son avenir maitrisé parce que voulu.


La Mairie de MORONI a besoin d'une volonté intelligente démontrant que la vérité est une réalité pour l'avenir et que jamais le mensonge ne peut étre une espérance. Aujourd'hui, la fierté du droit d'ainesse n'est plus un appàt valable pour diriger ou commander. Ce temps la est bel et bien révolu. Etre responsable, c'est de savoir s'enfermer pour travailler à l'air du temps et non s'enfermer dans son autosuffisance et dans son chagrin.

La Mairie de MORONI a besoin de l'éthique,de la rigueur mais aussi de la chaleur, de l'amitié, de l'amour et du respect. Cela demande une équipe dont l'honnetèté, la solidarité, le dévouement et l'esprit de sacrifice tint en relief l'espérance de la collectivité. Une EQUIPE capable de réfléchir sur le court, le moyen et le long terme; qui s'attacherait à la transparence des décisions qu'elle aura eu à prendre. Car jusqu'alors pour des raisons invraissemblables, la mairie n'a su, n'a pu, n'a eu les moyens d'engager un minima pour faire figure. Il faut guerir ce mal de l'inintérêt par l'intérêt. Arrêtez ce schéma qui consiste à toujours confondre le rève et le sommeil. Voila pourquoi j'insiste sur l'implication de la femme dont sa propre vérité est une vaste espérance qui apporte un feu d'artifice.


Un jour viendra où nous ne serions pas accusés d'avoir parlé mais de nous être tus. Désormais le moment est venu de corriger; une correction qui n'est à confondre l'erreur et la faute. La Commune de MORONI ne peut être que le rayonnement référentiel de notre pays.

 


LAITH BEN ALI


Alain Mabankou: L'énigme du séisme

Publié le 19/01/2011 à 11:34 par mwendje Tags : littereture 2010 roman homme background histoire nature livre afrique

 

Alain Mabanckou au Salon du livre de Paris en mars 2010
Alain Mabankou, Écrivain franco-congolais

En 2009, L’Énigme du retour (Grasset, prix Médicis) nous montra un autre Dany Laferrière?: un écrivain d’une sensibilité extrême qui maniait à la fois la concision stylistique et l’introspection détaillée d’une île qui, le 12 janvier 2010 à 16h53 – donc quelques mois seulement après la publication du livre – allait subir une des plus grandes catastrophes naturelles de son histoire.

L’Énigme du retour était ainsi un livre prémonitoire. Laferrière avait peut-être entendu les premiers gémissements de sa terre natale qui allait « bouger » et avaler des centaines de milliers de ses compatriotes…

L’écrivain était donc là le 12 janvier 2010 à 16h53, captif du séisme dans un hôtel de Port-au-Prince avec d’autres auteurs arrivés dans la capitale pour le festival Étonnants Voyageurs. Certains liront Tout bouge autour de moi comme une continuation de L’Énigme. Ce serait céder au raccourci.

On ne donne pas une suite à un chef-d’œuvre. L’Énigme fut écrite par un homme qui regardait son double – le père –, être à la fois présent et absent et qui ira dans l’autre monde sans vraiment livrer le secret de son existence. Tout bouge autour de moi est un livre dicté d’une seule voix à l’auteur par le peuple haïtien.

Ce qui arrive rarement à un écrivain?! Laferrière n’a pas succombé à la tentation de l’exhibition du malheur et nous propose un vibrant plaidoyer contre l’idée très à la mode de la malédiction d’Haïti. On le lit comme si on feuilletait un carnet sauvé des ruines du séisme par une main invisible. Les faits s’entremêlent, s’écartent de la logique du calendrier pour privilégier l’enchevêtrement des rencontres, les murmures, les dialogues – et parfois les éclats de rires.

Et puis il y a ceux qui, comme la mère de Laferrière, ont vécu plusieurs pages de l’histoire haïtienne. La « Vieille » le résume en susurrant à son fils?: « J’aurai tout vu dans ce pays?: des coups d’État militaires, des cyclones à répétition, des inondations dévastatrices, des dictatures héréditaires, et maintenant un tremblement de terre. »

Le neveu de Laferrière, écrivain en herbe qui le vouvoie, met en garde son oncle?: « Vous pouvez écrire votre journal, mais pas de roman. » Et l’oncle de rassurer le neveu que ce roman a déjà été écrit… par la nature?! Il se passe en un lieu (Haïti), en un temps (16?h?53), et met en scène plus de deux millions de personnages.

Des personnages qu’on retrouve dans ce livre inoubliable.

Jeune Afrique

QUEL RÔLE DOIVENT JOUER LES ECRIVAINS COMORIENS?

Avec : Mohamed Toihiri (Ngazidja), écrivain, auteur de théâtre ; Salim Hatubou (Ngazidja), conteur et romancier ; NassufDjaïlani(Maoré), jeune auteur et journaliste à Kashkazi.

Cet article parut en 2005 dans le journal Kashkazi et ces propos ont été recueillis par LG.

Mde Toihiri, Salim. Hatubou, Nassuf Djailani

Mohamed Toihiri Nassuf Djailani

Quel rôle, à votre avis, doivent jouer les écrivains comoriens par rapport à la société dont ils sont issus ?


Salim Hatubou: Ils doivent s'impliquer pour que les Comores cessent d'être les otages de quelques hommes politiques se moquant profondément de leur peuple. En même temps, par leur rigueur de travail, il leur faut conquérir une place littéraire sur le plan mondial. Quand ils auront accès aux médias, ils seront en mesure de sensibiliser l'opinion internationale sur ce qui se passe dans leur pays, sur la question de Maore, par exemple.


Nassuf Djailani : Je lisais récemment dans la rubrique Mégaphone Sambaouma, qui appelle les auteurs comoriens à faire de la littérature qui serve la nation. Certes, et il y a urgence. Comment ? Faut-il écrire en comorien, raconter des histoires qui se passent forcément aux Comores ? Magnifier les héros comoriens ? N'écrit-on pas que parce qu'on a une histoire à raconter ? Nous sommes sommés d'écrire pour deux publics, pour les Comoriens d'abord, mais surtout pour ceux qui vont acheter nos ouvrages, à savoir l'occident. Se pose alors un dilemme, nous dédoubler. L'auteur doit être un éveilleur de conscience. Il doit se draper dans le costume du fou diseur de vérité. Il doit voler l'audace du démiurge  pour dire les mensonges séculaires.

 

Mohamed Toihiri: Le rôle premier de l'écrivain comorien est d'écrire ; créer ; et ce n'est qu'après qu'il peut devenir ce promeneur de miroir de la société, armé d’un poinçon aiguiseur de conscience. Il ne doit pas pour autant se prendre ni pour un messie ni pour un démiurge ; c'est ainsi que la littérature comorienne dira la difficulté d'être de l'homme dans cette société ; la difficulté fondamentale d'exister du genre humain dont la population comorienne fait partie. La littérature doit rester un constant défi, être indépendante et refuser l’asservissement ; ceci doit presque être une éthique de l'écrivain comorien.

Assument-ils ce rôle actuellement ?
SH : A chaque fois que je donne une conférence, il y a quelqu'un pour reprocher aux écrivains comoriens d'avoir une écriture engagée. Moi, je considère qu'ils ne le sont pas assez. La route est longue, mais il ne faut pas oublier que notre littérature n'a qu'une vingtaine d'années.


MT : Je crois que la plupart des écrivains comoriens sont des promeneurs de miroir de la société et des aiguiseurs de conscience. C'est ce que je trouve dans l'œuvre de Nassur Attoumani ; l'œuvre de Salim Hatubou est le reflet, passé au prisme de l'auteur, de notre vie d'ici et d'ailleurs ;  Sast, dans le Crépuscule des baobabs, jette un pont entre la vie de la diaspora et celle de ceux qui sont restés ;  que dire du maître de la poésie comorienne d'expression française, à savoir Saindoune Benali ? Qui mieux que lui dit cette difficulté d'être en nous prenant par les tripes mais aussi la conscience pour que nous nous débarrassions de cette léthargie presque atavique ?

Comment vous positionnez-vous par rapport à ce rôle que vous avez défini ?


SH : Dans un mois sortira Hamouro, un roman qui met en lumière les rafles et les exactions commises à Mayotte sur ceux que l'on appelle à tort des "clandestins", alors qu'ils sont sur une terre comorienne, soit dit en passant. Ensuite, je publierai Kaltex, une histoire sur tous ces enfants comoriens sacrifiés par les pouvoirs successifs. Il ne s'agit pas de problèmes comoro-comoriens, mais de drames qui doivent être dévoilés à la face du monde.


ND : Je m'emploie à dénoncer l'aliénation dans laquelle on est plongés, et tenter de faire passer le message selon lequel il est urgent pour nous de nous débarrasser de nos masques blancs et d'accepter ce que l'on est. Le salut des hommes passera par l'échange, l'interpénétration des cultures. On peut être Comorien et Camerounais, à Yaoundé, Comorien et Français à Paris, Comorien et Haïtien à Port-au Prince... Comorien et Mahorais à Mamoudzou.


MT : Mes livres, jusqu'alors ont été une tentative de transcender la vérité officielle que les manieurs officiels de marionnettes aimeraient bien nous faire gober.

Le fait que les Comoriens lisent peu est-il un obstacle pour que les écrivains jouent pleinement leur rôle ?


SH : Ce n'est pas un obstacle puisqu'on n'écrit pas uniquement pour les Comoriens. Pour qu’ils lisent, il faut juste que l'Etat cesse de surtaxer les livres à la douane et qu'il mène une véritable politique culturelle en construisant de vraies bibliothèques, par exemple. Aux prochaines élections, il faudrait que les écrivains et les acteurs culturels de ce pays réfléchissent bien sur le candidat qu'ils vont soutenir.


ND : Les auteurs comoriens sont face à un problème qui les dépasse : la complexité du travail d'auteur originaire d'un pays, où les gens ne le lisent pas. Je crois qu'il faut écrire sans se soucier du pour qui on écrit, après on fera le bilan. De toute manière, on écrit avec ce qui nous fonde, ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer.


MT : L'objectif premier que se fixe  le créateur n’est pas l'engagement. D’autre part, le lecteur qui prend un livre ne le fait pas dans le but premier de trouver un auteur engagé qui va l’influencer dans ses opinions. Je crois par contre que si les Comoriens ne lisent pas, c est parce que nous sommes gouvernés par des marchands du temple qui préfèrent taxer les livres et grappiller ainsi quelques sous en droits de  douane au lieu de signer la Convention de Florence.

Comment réagissez-vous à l'engagement violent de l'écrivain Abdou Baco, qui a publié un texte intitulé “Mamoudzou et M’tsapéré saccagés par une horde sauvage de clandestins” ?


SH : Les déclarations de mon frère Baco m'ont rendu malade parce qu'au-delà du fait que c'est un bon écrivain, c'est un bon ami. Il tenait un discours virulent à l'égard de la présence française à Mayotte. N'était-il pas sincère dans nos discussions à Anjouan ou dernièrement à la Grande-Comore ? Dans ce cas, c'est un bon acteur. Etait-il sincère quand, un jour à Anjouan justement, il nous a montré sa carte d'identité comorienne ? Ses propos sont lepénistes ; toutefois, je continue à lui tendre une main fraternelle.

 

ND: Sur le coup je me suis senti seul tout à coup, sans celui en qui j'avais fondé tout mon espoir, celui qui a écrit un roman que j'aime beaucoup (Dans un cri silencieux), sur l'amitié. Quand on emploie le terme "horde" pour parler de frères, je ne comprends plus. Quand on se réclame solidaire d'un élu de la République - Dindar - qui a tenu des propos racistes, je crois que là ça va trop loin.


MT : Je m’associe à Baco pour me constituer partie civile devant la justice contre le faussaire qui se fait passer pour lui. Je ne pense pas que cette charge menée au karcher, cette outrance dans les sentiments puissent être de l'homme dont on connaissait la tempérance. Baco n'est pas si maladroit ; Baco, qui est écrivain, n'oserait jamais écrire : "Que chacun reste chez soi et à sa place."  Mais s’il s'avérait que c’était vraiment lui, qu'il sache que malgré tous ses propos outranciers et haineux, il est le bienvenu à Mutsamudu, à Fomboni et à Moroni et que moi je serai toujours prêt à lui offrir un verre de jus de papaye à Mitsudje - mon village est son village - …pour discuter de sa folie passagère… j’espère.

Recueilli par LG

Kashkazi


Les filles des eaux, Mythe et récits

Publié le 22/11/2010 à 06:08 par mwendje Tags : photo extra femme 2010 amour photos fille femmes livre

B. TERRAMORSI (DIR.), LES FILLES DES EAUX DANS L'OCÉAN INDIEN. MYTHES, RÉCITS, REPRÉSENTATIONS

 

 

 

B. TERRAMORSI (DIR.), LES FILLES DES EAUX DANS L'OCÉAN INDIEN. MYTHES, RÉCITS, REPRÉSENTATIONS

 

 

 

 

En mai 2008, à Toliara s'est tenu le colloque international Les Filles des Eaux dans l'océan Indien avec le soutien de l'A.U.F et du C.R.L.H.O.I de l'Université de La Réunion. L'assistance importante a témoigné de la fascination collective exercée par les femmes-poisson et les Mères marines mythiques. Deux films rares ont été projetés, Andantino : Zazavavindrano ou l'Amour malgache de Léon Poirier (1924) et Zazavavindrano de Ferdinand Dimier et Etienne Azaïs (1964).


La mythologie des Sirènes mêlant croyances vécues et pratiques cultuelles, est habituellement étudiée au sein des cultures occidentales. Le choix de rassembler dans la ville portuaire de Toliara – au sud-ouest de Madagascar, en bordure du canal de Mozambique –, des chercheurs de nationalités et de disciplines diverses, étudiant les Filles des eaux dans des champs pluriculturels et extra-européens, a été motivé par la place privilégiée de ces créatures dans les traditions orales malgaches. À la Réunion, à Maurice et aux Seychelles la Sirène a presque disparu du fonds légendaire créole.

 

Aux Comores, Mamé Djamwé est un poisson-femme comestible pour celui qui l'a pêché et peut jurer, sur le Coran, de ne pas avoir eu de relations sexuelles avec lui.

 

À Madagascar, sirènes et ondines sont des figures essentielles des traditions orales, elles sont appelées sur les hauts plateaux centraux, zazavavindrano (« fille de l'eau »). Dans le sud-est on les nomme kembarano ; sur la côte sud-ouest (pays vezo), on les appelle ampelamanañisa (« femme-avec-des-ouïes ») ; et dans l'extrême sud (pays tandroy), ampelanosendrano (femme-îlot-des-eaux) : la mythologie de ces femmes-poisson côtières n'avait jamais été étudiée dans sa spécificité jusqu'à présent. Des récits innombrables (contes, légendes généalogiques et aussi témoignages), des peintures funéraires (dossier photos), attestent à Madagascar, de l'omniprésence de femmes-poisson aux accents mélusiniens, à l'origine de généalogies mythiques et de clans prestigieux.

 

Un corpus d'une trentaine de récits rares ou inédits, s'étendant du milieu du XIXe au début du XXIe siècle, est
réuni dans des articles et surtout dans un dossier d'annexes, présentant pour la première fois les principale versions du mythe malgache de la femme-poisson.

 

Dans les représentations culturelles de l'océan Indien, il y a une hétérogénéité des femmes pisciformes et
amphibies. L'objectif de cet ouvrage interdisciplinaire n'est pas de donner un illusoire portrait-type de la Sirène indiaocéanique, mais de dénombrer et d'analyser, au sein d'un espace pluriculturel et plurilingue, des femmes aquatiques diverses, aux représentations et à la symbolique enracinées dans des traditions orales toujours en mouvement.

Sommaire:
Avant-propos par le Professeur Clément SAMBO, Directeur des Relations Extérieures à l'Université de Toliara (Madagascar) ____7
Préface : « La femme-poisson ou l'apnée du sommeil de la raison » par Bernard TERRAMORSI


PARUTION LIVRE (COLLECTIF)
Information publiée le dimanche 21 novembre 2010 par Alexandre Gefen (source : Bernard Terramorsi)
Bernard Terramorsi (dir.)
Les Filles des eaux dans l'océan Indien. Mythes, récits, représentations
Paris, L'Harmattan, 2010, 562 p.

source: sosdemocratieblog

Maryse Condé, entre quête identitaire et chaos

Publié le 12/11/2010 à 22:29 par mwendje Tags : roman photos belle blog article littérature caribéenne afrique

 

http://www.jeuneafrique.com/photos/012112010102830000000maryseconde.jpg

 

 

NB: NOTRE BLOG EST POLYVALENT, IL N'EST PAS UNIQUEMENT POLITIQUE A L'INSTAR DES AUTRES BLOGS. IL TRAITE DE TOUS LES SUJETS.IL SE VEUT UN OUTIL D'INSTRUCTION ET D'INFORMATION.

 

 

 

 

Marise Condé

 

Grande figure de la littérature française et afro-caribéenne, Maryse Condé vient de publier "En attendant la montée des eaux". Un récit poignant, traversé par le chaos, autour de trois hommes en quête d’identité.

 

La Guadeloupéenne Maryse Condé ne se reconnaît guère dans cette idéologie de la créolité que défendent avec tant d’ardeur ses camarades de la Martinique. Ses récits à elle sont des grandes sagas qui enjambent plusieurs continents, notamment l’Afrique et l’Amérique reliées par une passerelle de quête des origines.

 

Son nouveau roman En attendant la montée des eaux* qui vient de paraître ne déroge pas à la règle. Ses protagonistes sont malien, guadeloupéen et libanais. Trois hommes en quête d’eux-mêmes. Un destin commun les conduit à Port-au-Prince, en Haïti sur la trace d’une belle antillaise aux yeux bleus. Le récit commence par une naissance mouvementée et se clôt sur le tragique tremblement de terre du 12 janvier, qui est vécu comme l’aube d’un nouvel avenir, plus solidaire.

 

S’éloignant de son thème habituel de revendication et de réalisation féministes, Condé renouvelle son matériau romanesque dans ce nouvel opus qui constitue peut-être un énième tournant dans l’œuvre considérable de la grande dame des Antilles. En attendant la montée des eaux est le dix-neuvième roman de Maryse CondéSégou, son best-seller en deux volumes qui évoque l’histoire de l’ancien empire du Mali. qui s’est fait connaître dans les années 1980 en publiantSégou, son best-seller en deux volumes qui évoque l’histoire de l’ancien empire du Mali.

 

Jeune Afrique (rubrique littérature)


CONNAITRE LES ECRIVAINS COMORIENS

Publié le 12/11/2010 à 19:00 par mwendje Tags : LITTERATURE COMORIENNE
Nassur Attoumani

 

Nassur Attoumani

 

 

NASSUR ATTOUMANI

 

Nassur Attoumani est né le 5 mars 1954 à Moroni (Grande-Comore) de parents natifs de Mayotte. Sa première scolarité est à Moroni et puis à Mayotte, jusqu'en 3e au Collège de Dzaoudzi. Au moment où les Comores prennent leur indépendance en 1975, les autorités politiques de Mayotte décident d'envoyer les lycéens mahorais à la Réunion. Tout naturellement, Nassur Attoumani se retrouve au Tampon à La Réunion, où il termine un baccalauréat littéraire au lycée Roland Garros. En 1977, il part en France pour poursuivre des études d'anglais à Orléans. Pendant qu'il termine sa thèse, il vit un an en Écosse où il est assistant de français à la Perth High School.

 

 

Avec sa thèse de maîtrise soutenue en 1983, Nassur Attoumani retourne à Mayotte où il est professeur d'anglais et de français au collège. En 2002, il devient Directeur de la Maison des jeunes et des cultures de Sada où organise des échanges entre les services culturels de Moroni et sa région. Depuis 2005, il enseigne de nouveau l'anglais à Mayotte.

 

 

Musicien, Nassur Attoumani est guitariste et chanteur dans le groupe Mondo Cobossa à Orléans-La Source (1979-1981), et leader du groupe SPZ de Boueni à Mayotte (1983-1992). Revenant d'un concert en 1985, ses amis musiciens et lui sont gravement blessés dans un accident de voiture. C'était un vendredi soir ; les médecins responsables, recevant des invités ce soir-là, ont tardé les premiers soins administrés. L'un des musiciens est mort. Cet événement inspire chez Nassur Attoumani un sketch qu'il écrit pour dénoncer les travers de sa société. Humoriste et passionné de théâtre, Nassur Attoumani se produit ainsi sur la scène locale depuis 1985, dans des sketches de sa composition, engagés, accompagnés d'une musique de son inspiration. En 1989, il fonde la troupe de théâtre M'kakamba (Arc en ciel).

 

 

Jouée pour la première fois en 1989, La fille du polygame met en scène un sujet controversé, la polygamie. Publié en 1992, La fille du polygame est la première pièce de théâtre écrite aux Comores, et la première publication de Nassur Attoumani. Dans sa pièce Entre les mailles du diable, un enseignant innocent est accusé d'avoir violé une élève. Les sujets controversés et leur traitement par l'auteur donnent aux satires d'Attoumani un grand succès populaire.

 

 

Dans sa préface au roman Nerf de boeuf, Henri Brouard souligne le fait qu'Attoumani s'exprime « dans une surabondance de qualificatifs, déroutant la logique dans un fouillis de détails scabreux, refusant à son héros une dimension sympathique et ... emprisonnant son personnage dans les lianes de la jungle. Une jungle-refuge que l'auteur semble préférer encore aux servitudes imposées par les maîtres de toutes les époques ».

 

 

Extrait de son roman intitulé: "Mon mari est plus qu'un fou : c'est un homme"

 

Chaque fois que je deviens le réceptacle de ses sautes d'humeur, colère, anxiété, panique et folie pressent, contraignent, entravent mes pensées.

Ce soir-là, je décide donc de « scier les cornes du bélier à la racine du front » comme le dit si bien grand-mère.

 

J'ai la conviction qu'enfin ma vie de couple arrive à terme. La seule alternative qui, à présent et d'une manière effective, me tend les bras est la répudiation ou la libération. Que mon mari me quitte définitivement ou pas, je prends conscience que ma santé est plus importante qu'une union sans avenir, sans bonheur, sans amour.

 

Alors que j'attends l'apparition vertigineuse de mon mari, mon cœur dérive tout à coup comme un boutre démâté, sans gouvernail, pris, emprisonné, torturé dans une tempête de doute, de désespoir, d'affliction. Dans mon ventre, la sensation d'être une cale lestée de pierres. Bouleversée par cette attente incongrue, je ne sais plus où mettre ma tête.

 

Ce sentiment de mal-être ne naît pas à ce moment-là. Depuis des années, il marine déjà en moi. Avant chaque nouvelle confrontation, il se déhanche dans les sphères de mon corps, telle une scolopendre qui traverse un sable surchauffé. Et dans ma tête, cette bête exacerbe aussitôt ma nervosité et dégringole au fond de ma gorge. Et là, ses crocs acérés, enfoncés obstinément dans ma chair, me transpercent de concert. À l'inverse des poils qui jaillissent des pores, ces derniers ne ressortent pas de ma peau offensée. Comme une brûlure, je le sens au fin fond de ma poitrine. À l'intérieur de mes poumons, sans parler, or il faut absolument que je parle du venin de cet animal qui avilit ma dignité de femme.

 

Dès que son poison atteint mon cerveau, mon sang n'irrigue plus mes membres. Seules mes tresses se mettent en érection, pareilles à des cornes d'escargot.

L'âme atrophiée, paralysée, j'appréhende le propriétaire du vieux sac en cuir. Mais il demeure toujours invisible et présent comme le vent.

 

Je reste donc là, oreilles aux aguets, m'efforçant de détecter le moindre bruit de pas susceptible de me parvenir de l'extérieur. Je ne suis pas tranquille.

Depuis que j'ai découvert le vrai visage de mon mari, j'ai perdu mon assurance. Juste par fierté féminine, je me replie sur moi-même. Je suis semblable à un mule menacé par un corps étranger. Parce que cet homme a profité de mes faiblesses pour contrôler mes faits, mes gestes et mon mental depuis déjà fort longtemps, je suis en permanence sur la défensive.

 

La peur n'a donc pas intérêt à trahir la volonté de me battre qui anime mon silence, à ce moment précis. La peur n'a pas le droit de s'immiscer dans ma lutte, mon combat, ma détermination. Et pourtant, parce que je me retrouve toute seule, cette peur continue à me terrasser.

 

source: île en île

Raphael Confiant un grand écrivain Francophone

Publié le 12/11/2010 à 08:18 par mwendje Tags : texte photos afrique france roman article message femmes

 

 

Raphaël Confiant et le dessein d'une "comédie créole


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Héritier des grands écrivains des Antilles qui ont su se faire un nom dans la littérature française du XXe siècle, Raphaël Confiant est l’un des écrivains les plus prolifiques de sa génération. Avec La jarre d’or, son vingt-quatrième roman, sans compter ses récits en créole, il revient sur son thème de prédilection, le mystère de l’écriture.

Dans ce qu’on peut appeler le cercle des héritiers, qu’il partage avec de grands écrivains antillais comme Article/LIN06078marysesiall0/biographie-roman-maryse-condemaryse-conde-autrement-antillaise.html" target="_blank">Maryse Condé ou Ernest Pépin, Raphaël Confiant est un auteur respecté.

Le monde romanesque de Raphaël Confiant est plein et riche, peuplé d’hommes et de femmes haut en couleur et surtout marqués du sceau de leurs origines. Ils sont békés, coolies, syro-libanais, mulâtres, chabins, câpres ou nègres noirs. Ils témoignent de la prodigieuse diversité de la société caribéenne née de l’esclavage.


"Créolité avant la lettre"


Trois siècles de métissage forcé ou volontaire ont inter-mélangé les peuples et donné naissance à une
culture créole, faite d’emmêlement de traditions et de croyances. Une culture mosaïque et complexe dont Raphaël Confiant raconte d’un roman à l’autre les hauts faits, mais aussi les aliénations et les démesures.

« Le monde entier se créolise, affirme le romancier. Ce qui s’est passé aux Antilles préfigure la créolisation à l’œuvre aujourd’hui à l’échelle de la planète. Il y a quelque chose d’exemplaire dans l’expérience des Caribéens qui ont inventé de toutes pièces une identité et une culture originales. Depuis plus de 30 ans, à travers mes romans, j’essaie de montrer la force et la beauté de cette créolité avant la lettre des îles antillaises. Aussi, mon ambition la plus chère serait-elle de voir un jour mes ouvrages réunis sous le titre de “comédie créole”  ! »

Une comédie dont Confiant vient d’écrire un nouveau chapitre avec La Jarre d’or*, son dernier roman. Il y revient sur le mystère de l’écriture, un thème qu’il a souvent exploré dans ses récits. Mais cette fois, il prolonge sa réflexion en l’inscrivant dans la mythologie créole.

La légende veut qu’autrefois, craignant les révoltes d’esclaves, les békés aient enterré dans un lieu secret de leur plantation tous leurs trésors. Les plus superstitieux inhumaient aussi l’esclave qui avait creusé le trou. Celui-ci devenait ainsi, selon la mythologie, le gardien symbolique de la jarre d’or.

« Dans mon nouveau roman, explique l’auteur, j’ai détourné la mythologie en transformant la jarre bourrée de bijoux et de louis d’or en une jarre de livres. Des livres que mon héros, un apprenti-écrivain, devra découvrir pour pouvoir enfin percer le mystère de l’écriture qui le taraude depuis si longtemps. La recherche de la jarre est bien sûr une métaphore, celle de l’écrivain qui fouille en son for intérieur pour y puiser l’inspiration. »

Traversée du désert


Dans le choix de sa vocation d’écrivain, l’influence d’auteurs comme Faulkner, Balzac ou Jorge Amado a été décisive. Mais, c’est dans l’univers de la plantation qu’il a connue dans sa petite enfance qu’il puise la matière et les personnages de ses récits. « Je suis en quête de ce monde perdu de mon enfance », aime-t-il rappeler.

D’ailleurs ses premiers romans qu’il fait publier à compte d’auteur sont en créole. « C’était pour moi, dit-il, une manière de me déprendre de l’emprise profonde de la culture française. »

Mais ses romans ne trouvent pas de lecteurs, car le créole est une langue essentiellement orale. Et les exemplaires s’accumulent dans la cave. Paradoxalement, Patrick Chamoiseau (Prix Goncourt 1992 pour son roman Texaco) qui convainc Confiant de publier ses romans en français. C’est avec ce compagnon de lutte que Confiant a écrit le célèbre Éloge de la créolité (1989), un manifeste pour la défense et l’illustration de l’identité créole. Et, plus tard, un parcours historique à travers la littérature créole, intitulé Lettres créoles : Tracées antillaises et continentales de la littérature 1635-1975 (1992),

Raphaël Confiant finit par envoyer ses manuscrits aux éditeurs métropolitains. Les éditions Grasset publient ses premiers romans : Le Nègre et l’amiral(1988), Eau de café(1991), L’Allée des soupirs (1994). Le succès est au rendez-vous. Le Martiniquais est porté aux nues par la critique qui est séduite par sa verve lyrique, son exubérance, la puissance de son imagination. Sa narration émaillée de  créolismes lexicaux (« méprisation », « belleté », « amicalité », « heureuseté », « doucine » ou « fifine » pour la pluie fine), témoignent d’un projet original de « bouturer » l’oralité créole sur la littérature française.

Le fossé


Auréolé du succès littéraire, Confiant s’est imposé comme l’un des chefs de file du mouvement de la créolité. Il est une figure incontournable de la littérature antillaise contemporaine, même si dans son île, l’écrivain-militant a du mal à faire passer ses idées.

La classe moyenne martiniquaise n’a pas oublié son brûlot contre Aimé Césaire, Une traversée paradoxale dans le siècle (1993), dans lequel Confiant accusait le père de la négritude et l’artisan de la départementalisation de la Martinique d’avoir gravement compromis l’avenir de son peuple.

L’idée de la créolité n’a pas trouvé non plus d’échos enthousiastes parmi la bourgeoisie locale, qui lui préfèrent la francité, comme l’a confirmé le récent référendum  pour l’autodétermination organisé par la France. 80 % de non à l’autonomie !

Le lendemain de l’annonce des résultats, Confiant commettait un billet d’humeur sur la Toile, traitant les Martiniquais de « sous-merde ». Le fossé s’est élargi au cours des années, condamnant le romancier à un exil intérieur qui ne l’empêche pas d’être toujours un conteur truculent et inventif.


source: Jeune Afrique

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*La jarre d'or, de Raphaël Confiant, Mercure de France, 18 euros.


5 beaux romans de Raphaël Confiant

Le Nègre et l’Amiral (Grasset, 1988)
L’Allée des soupirs (Grasset, 1994)
La Panse du chacal (Mercure de France, 2004)
Adèle et la pacotilleuse (Mercure de France, 2005
)
Case à Chine (Mercure de France, 2007)