Né en 1912 à Hahaya aux Comores, Saïd Muhammad Ibnu Abdurahman était Moufti des Comores de 1978 à 1990, année de son décès. Homme religieux, Homme politique et Homme de culture, il fut aussi connu comme homme de consensus. Il laisse une œuvre importante, notamment la traduction et l'interprétation du Coran, et de nombreux écrits dont un traité sur la nécessité de contrôler les naissances pour le bien être familial et social (en particulier, pour celui de la femme).

Rumeurs de remaniement ministériel

L’affaire est dans  la cuisine, casseroles, marmites et pagnes

TRIBUNE LIBRE

Par Mohamed Abdou

Le mot «Oumra», «Petit Pèlerinage», à lui seul, résume tout le mépris que le Comorien a de la classe politique de son pays. Il signifie ce très court passage de l’individu assoiffé de pouvoir et de gloriole à la tête d’un ministère, un passage qui durera le temps d’un «Petit Pèlerinage», mais qui permettra au ministre de participer à l’accentuation de la descente aux enfers de son malheureux pays, par un pillage éhonté de ses maigres ressources. Mais, en même temps, on se rend compte qu’aux Comores, rien n’est simple. En effet, il est difficile de décrypter de manière rationnelle et définitive la relation fort complexe que les Comoriens, naguère qualifiés de «Corses de l’océan Indien», entretiennent avec leurs dignes et charmants dirigeants. La science politique y affiche ses limites, sa perplexité et son incapacité, et n’arrive pas à tout comprendre pour tout expliquer. La psychanalyse devait être appelée à la rescousse, mais elle n’a pas cours aux Comores.

Pourtant, elle est la seule pratique qui pourra expliquer cette relation relevant à la fois de l’inceste et du sadomasochisme. En 1970, Philippe Decraene, qu’on ne présente plus, nous dit que comme «les colères du Karthala, dont la dernière éruption remonte à quelques semaines, l'effervescence politique retombe généralement vite à la Grande-Comore. Mais, de même que persiste la menace de nouvelles coulées de lave en direction de la capitale Moroni, la morosité a ici la vie dure». Donc, la politique, aux Comores, relève surtout de la sismologie, la sismologie politique. Mais, seule la psychanalyse pourra expliquer pourquoi le Comorien adore des autorités qu’il méprise et maudit, s’enfermant avec elles dans un face-à-face d’admiration-répulsion, surtout quand on dit qu’un remaniement ministériel se profile à l’horizon, comme c’est le cas, paraît-il, actuellement.

Toujours est-il qu’après des semaines de rumeurs folles, on nous dit que finalement le Président Ikililou Dhoinine se résout à remanier le gouvernement qu’il dirige. Mais, ce que le chef de l’État, ses hommes et les prétendants au poste de ministres font tout pour ignorer, c’est qu’un changement d’hommes non suivi d’un changement de mentalités politiques est inutile. L’échec succède à l’échec, et le mauvais n’engendrera que le pire, tout comme d’une marmite remplie de poisson, ne sortira pas de la viande.

Aujourd’hui, même dans le plus reculé des villages comoriens, on déplore le triste spectacle constitué par le bal des prétendants, spectacle dont la cause principale et la conséquence logique sont la dégradation de la fonction présidentielle. Nous sommes à un tel degré de dégradation du pouvoir politique que les prétendants dorment dans les pagnes des femmes, investissent la cuisine du Président, où ils ne se gênent point pour récurer avec courage et patriotisme les ustensiles de cuisine, nettoyer les toilettes de la présidence, balayer la cour, flatter qui est sensible à la flatterie et peut contribuer à la nomination tant attendue et pour laquelle on n’hésite pas à se déshabiller en public, ramper, mendier, humilier, s’humilier, se déshonorer, faisant ressortir une image de plus en plus déplorable d’une présidence au rabais que tout le monde s’accorde à dire qu’elle est complètement ratée.

Comme par une sorte d’exorcisme, depuis octobre 2011, on ne parle que de remaniement ministériel car les uns et les autres disaient, avant même l’investiture du Président Ikililou Dhoinine, que ce dernier allait former un gouvernement de remerciement dont la durée de vie n’allait pas dépasser le cap de décembre 2011, date au cours de laquelle on n’a rien vu venir. La «logique» invoquée ici est celle de gouvernements comoriens, dont la durée de vie est toujours inférieure ou égale à 6 mois. Charmante mentalité politique. Maintenant que l’échec du régime politique actuel est définitivement constaté, alors que personne de sérieux ne se fait la moindre illusion sur la volonté du chef de l’État à s’entourer de collaborateurs honnêtes et compétents (bons baisers de Comores Télécom), les gens qui font tout pour entrer ou rester au gouvernement font plus partie du problème que de la solution. Le Président va remanier le gouvernement, mais on ne voit pas ce que cette fuite en avant va changer sur cette présidence moribonde, irrécupérable, une présidence qui vient de signifier à la classe politique mohélienne son refus catégorique et définitif de dialoguer avec elle, à un moment où le pessimisme a atteint tous les esprits.

Pour réussir, il aurait fallu que le Président de la République prouve qu’il a de l’autorité, mais comme il ne l’a pas fait, alors qu’il en a les moyens, cela a conduit à la multiplication des centres d’influence et de décision. Du coup, le sérail se comporte avec l’avidité de parvenus faméliques décidés, vaille que vaille, à s’enrichir par la promesse de distribution intéressée et non méritée des postes. Dès le départ, le Président de la République, par excès de gentillesse sans doute, n’a pas voulu fermer la porte aux faiblesses qui allaient devenir structurelles et qu’enfoncent jour après jour les appétits malsains, les aventures les plus détestables.

Comme en mai et juin 2011, le Président de la République n’est pas dans la sérénité pouvant lui permettre de choisir ses ministres de manière responsable. Chaque prétendant s’appuie sur ses relais et soutiens, et le Président subit une pression de nature à rendre fou le dirigeant qui n’a pas su s’entourer de collaborateurs ayant l’autorité et le prestige nécessaires au renvoi des politiciens incapables de faire la preuve de leur compétence et de leur sérieux. Chaque membre du sérail présente au Président une flopée de mendiants, exigeant d’être entendu et pris en considération. Cela fait beaucoup de monde à caser.

Qui sera retenu pour devenir ou rester ministre? Quien Sabe? Qui sait? Qui ne sera pas retenu? En tout cas, il va y avoir du sport car on est exactement revenu aux temps de feu le Président Saïd Mohamed Djohar dit Papadjo, quand un haut dignitaire du régime squattait la présidence de la République, histoire d’être tout le temps sous les yeux du «Père de la démocratie» afin de ne pas être oublié au moment de la composition du gouvernement. Et, chose pittoresque, il y a des gens qui, dès l’ouverture des grilles de la présidence, le matin, entrent à Beït-Salam, où ils se comportent en terrain conquis. C’est à croire qu’ils ont banni de leur langage les mots «dignité», «amour-propre» et «personnalité». C’est quand même triste. En ces temps d’incertitude, certains Mohéliens qui n’ont jamais eu d’activités politiques et qui n’arrivent même pas à placer leurs propres frères sont sollicités. Très sollicités même. Comme quoi, parfois, il y a du bon à être Mohélien. Pour certains, du moins.

Humaniste, pieux, patriote sincère et homme charitable, le Président de la République rendrait un énorme service à ses propres troupes s’il arrêtait le suspense, en mettant en place le nouveau gouvernement. C’est une urgence. Et cette urgence est d’autant plus réelle que, alors que le SHIMÉ a du mal à passer dans les esprits (parti politique ou simple mouvement de réflexion et de contribution?), voilà que deux Conseillers de l’Ambassade des Comores à Paris sont en train de créer un autre parti politique destiné à soutenir l’action du Président de la République. Un peu comme les partisans du chef de l’État qui sont sur le point de s’étriper aux Comores autour du projet de création d’un nouveau parti dévoué au Président de la République.

www.lemohelien.com

Decès du Dr Assad : Les raisons de sa disparition ne sont pas encore déterminées

للهُـمِّ اغْفِـرْ لَهُ وَارْحَمْـه ، وَعافِهِ وَاعْفُ عَنْـه ، وَأَكْـرِمْ نُزُلَـه ، وَوَسِّـعْ مُدْخَـلَه ، وَاغْسِلْـهُ بِالْمـاءِ وَالثَّـلْجِ وَالْبَـرَدْ ،وَنَقِّـهِ مِنَ الْخطـايا كَما نَـقّيْتَ الـثَّوْبُ الأَبْيَـضُ مِنَ الدَّنَـسْ ، وَأَبْـدِلْهُ داراً خَـيْراً مِنْ دارِه ، وَأَهْلاً خَـيْراً مِنْ أَهْلِـه ، وَزَوْجَـاً خَـيْراً مِنْ زَوْجِه ، وَأَدْخِـلْهُ الْجَـنَّة ، وَأَعِـذْهُ مِنْ عَذابِ القَـبْر وَعَذابِ

النّـار

"Ô Seigneur ! Pardonne-lui et accorde-lui Ta miséricorde. Accorde-lui le salut et le pardon. Assure-lui une noble demeure. Elargis-lui sa tombe et lave-le avec l’eau, la neige et la grêle. Nettoie-le de ses péchés comme on nettoie le vêtement blanc de la saleté. Donne-lui en échange une demeure meilleure que la sienne et une épouse meilleure que la sienne. Fais-le entrer au Paradis et préserve-le du châtiment de la tombe et du châtiment de l’Enfer."

اللهُـمِّ اغْفِـرْ لِحَيِّـنا وَمَيِّتِـنا وَشـاهِدِنا ، وَغائِبِـنا ، وَصَغيـرِنا وَكَبيـرِنا ، وَذَكَـرِنا وَأُنْثـانا . اللهُـمِّ مَنْ أَحْيَيْـتَهُ مِنّا فَأَحْيِـهِ عَلى الإِسْلام ،وَمَنْ تَوَفَّـيْتَهُ مِنّا فَتَوَفَّـهُ عَلى الإِيـمان ، اللهُـمِّلا تَحْـرِمْنـا أَجْـرَه ، وَلا تُضِـلَّنا بَعْـدَه

"Ô Seigneur ! Pardonne à nos vivants et à nos morts, aux présents et aux absents, aux jeunes et aux vieux, aux hommes et aux femmes. Ô Seigneur ! Celui d’entre nous que Tu maintiens en vie, fais-le vivre sur la voie de l’Islam et celui d’entre nous dont Tu as repris l’âme, fais-le mourir dans la foi. Ô Seigneur ! Ne nous prive pas de sa récompense et ne nous égare pas après sa mort."

اللهُـمِّ عَبْـدُكَ وَابْنُ أَمَـتِك، احْتـاجَ إِلى رَحْمَـتِك، وَأَنْتَ غَنِـيٌّ عَنْ عَذابِـه، إِنْ كانَ مُحْـسِناً فَزِدْ في حَسَـناتِه، وَإِنْ كانَ مُسـيئاً فَتَـجاوَزْ عَنْـه

"Ô Seigneur ! Il est Ton esclave, fils de Ton esclave (féminin), il a besoin de Ta miséricorde et Tu n’as nul besoin de son châtiment. S’il était bienfaiteur, augmente-lui le nombre de ses bonnes actions et s’il était pécheur alors pardonne-lui."

Ces invocations proviennent du blog Mwendjé

Article d'Alwatwan relatif à ce décès

Bonne année 1432/2011 !

OPINION LIBRE :DES TURBANS QUI POUSSENT COMME DES CHANPIGNONS AUX COMORES

Le rang de la culpabilité est si important que personne de ces acteurs internes et internationaux dans un concert à la sambienne, ne saura s'y soustraire car, les faits sont là. Sous le regard d'une communauté internationale, le Président Sambi a expérimenté une première étape d'un feuilleton savamment écrit: La révision constitutionnelle par anticipation et coups de fouets sur une opposition politique de forme.

Quelques éléments de ces politiques comoriens ont, malgré eux, manifesté résistance mais cela n'a pas suffi à stopper une machine lancée. Objectif atteint, Sambi et adeptes ont applaudi avec bras d'honneur même. En suite, la communauté internationale s'est servi d'un peuple qui n'a pas eu réellement voix par intermédiaires démocratiquement reconnus (partis politiques et groupements d'expression) pour parler « de peuple comorien souverain qui se serait exprimé ».

Dans quel état social et quelles conditions ? L'expression démocratique du Nord n'a décidément rien de celle du Sud car, ici tout est permis dans l'Expression. Et ce n'est pas fini ! La broyeuse made in Sambi continue avec amnistie d'une communauté internationale, au chapitre suivant, sodomiser un vulnérable peuple par invitation à choisir des voyous pour aller baragouiner au palais du peuple, par coups de billets des douanes comoriennes et milices dressées pour mettre hors d'état de nuire quiconque osera lever le ton. La communauté internationale fanfaronnera avec salut même pour une représentation dite du peuple qui ne l'est que par le nom en raison de la monstruosité comportementale de certains de ses composants.

Tenez-vous bien naïf des mondes, ce n’est pas fini. On mettra à mal la force légale mais gênante. Une mise à mort d'un officier supérieur de l'armée. Par qui? Seul Allah connaît le visible et l'invisible. Un général de l'armée en quarantaine, une chance pour lui qu'il soit encore là. Tout cela, sous l'oeil chafouin d'une communauté internationale qui n'hésite pas un seul instant de témoigner, pour le compte du monde entier, qu'un processus démocratique dans la paix et la sérénité est en marche aux Comores.

Nous voici au terme d’un feuilleton dramatique, accompagné incontestablement par la communauté internationale et qui ouvrira forcement, dès le 27 décembre 2010, une période de fronts multiples. A moins que le choc des îles préparé par le régime Sambi comme celui des cultures entre comoriens ne soient anéantis par un sursaut national le 26 décembre 2010.

Allah ! protège ce peuple du scénario rouwandais. De même, un avertissement aux turbans qui poussent comme des champignons aux Comores. Le turban lui-même ne nourrit pas un peuple.

opinion libre: Anonyme