Le Correspondant national de la francophonie nous a accordé un entretien quatre jours après le 14ème sommet de l’OIF à Kinshasa pour parler justement de cette organisation. Abdourahmane Said Bakari estime que l’organisation internationale de la francophonie intervient dans beaucoup de domaines aux Comores, mais ses réalisations sont souvent inaperçues. Selon lui, l’OIF occupe une place « importante » dans l’archipel.

Abdourahmane Said Bakari, correspondant national de l’organisation internationale de la Francophonie

« Des cadres comoriens sont pris en charge régulièrement pour effectuer des études de haut niveau dans des universités de pays francophones, des techniciens comoriens participent à des ateliers dans bien des domaines, environnement, bonne gouvernance, des rencontres artistiques parrainées par cette grande famille ayant le français en partage, sans oublier les CLAC qui ont été augmentés dans le pays pour la promotion du français », martèle Abdourahmane Said Bakari, correspondant national de l’organisation internationale de la Francophonie comme pour donner une image des réalisations de la francophonie dans l’archipel.

Il estime que l’OIF occupe « une place très importante » en Union des Comores. Pour appuyer sa thèse, le correspondant est revenu sur la contribution statutaire des Comores vis-à-vis de cette organisation. Une dette cumulée durant plusieurs décennies, qui a été en partie honorée, il y a peu. « Il s’agit des efforts salutaires, une bonne volonté manifeste du gouvernement », s’est-il félicité par ailleurs. Les passages du numéro 2 de l’organisation Clément Duhem et du directeur régional Eric Dupe « prouvent donc cette nouvelle donne » que les Comores adoptent au sein de l’OIF.

Pour revenir au 14ème sommet de la francophonie, M. Abdourahmane montre que « cette rencontre a planchée sur les conflits qui gangrènent certains pays membres parmi lesquels (Madagascar, Mali, Guinée Bissau et la RDC, pays hôte de l’évènement), sur cette question, des résolutions prises et des déclarations ont été reformulées pour en apporter des réponses efficaces et durables ».

Les questions de l’environnement et de la bonne gouvernance ont aussi pris une place de choix. « Le sommet a retenu le renforcement de la bonne gouvernance dans les pays membres qui est d’ailleurs le cheval de bataille du président Ikiliou Dhoinine tout en militant pour la sauvegarde de l’environnement, sachant qu’il s’agit là de deux conditions sine qua non pour un développement durable», souligne le correspondant de cette organisation qui compte 73 membres.

Et pour finir M Abdourahmane estime que la langue française est notre première langue officielle, dans la mesure où elle est la langue d’enseignement et de l’administration, mais « malheureusement elle est en danger dans le pays ». C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a manifesté son intérêt particulier aux récentes signatures de conventions par l’ambassadeur de France à Moroni Philipe Lacoste et le ministre de l’intérieur chargé de l’information Ahamada Abdallah sur les fonds alloués pour le renforcement de la langue française.

L. Iliasse