Images
Statistiques

Date de création : 14.10.2010
Dernière mise à jour : 03.05.2016
3640 articles


Liste de lecture Deezer
Mandela l'incorruptible

« L'honnêteté, la sincérité, la simplicité, l'humilité, la générosité, l'absence de vanité, la capacité à servir les autres- qualité à la portée de toutes les âmes- sont les véritables fondations de notre vie spirituelle. » N.Mandela.

 

CITATION DE N.MANDELA

" Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales.J'espère vivre assez longtemps pour l'atteindre.Mais si cela est nécessaire,c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir."  [Un long chemin vers la liberté]

Articles les plus lus

· Commentaire d'un poème(2nde, 1ère, Terminale)
· 10 SIGNES QUI PROUVENT QU'IL VOUS TROMPE!
· ECOUTER LE CORAN
· MYSTERE AU NIGERIA: DES CHIENS AVEC UN CORPS HUMAIN
· TELEVISION COMORIENNE PAR SATELLITE!

· SENEGAL: L'élection présidentielle fixée au 26 février 2012
· NOUVEL ALBUM DE ROHFF
· ECOUTER LE SAINT CORAN AVEC ALI AL- HOUDHEIFI
· Des femmes Comoriennes maltraitées en Arabie Saoudite
· NOUVEL AN MUSULMAN!!!
· HALE NA HADISSI: HISTOIRE DRÔLE AFRICAINE
· RTBF: ESTIMATION DES PRESIDENTIELLES PAR L'RTBF
· Premier concert Toirab de CHARMILA A SAINT-DENIS
· Littérature: La Négritude
· DRAPEAU DE L'UNION DES COMORES

Voir plus 

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· LITTERATURE (18)
· SOCIETE (61)
· POLITIQUE AUX COMORES (308)
· HALE NA HADISSI (12)
· ECOUTER LE CORAN (2)
· DIASPORA (2)
· POLITIQUES ETRANGERES (51)
· RELIGION (18)
· ECONOMIE ET INVESTISSEMENT (35)
· CULTURE (16)

Derniers commentaires Rechercher
Thèmes

concours corruption travail femme enfants moi fille mort soi société argent cadres islam homme

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "mwendje" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Les intellectuels s'emparent de l'Affaire Rifki!!!

Publié le 30/12/2011 à 19:36 par mwendje Tags : corruption travail femme enfants moi fille mort soi société argent cadres islam
L'Intelligentsia comorienne s'exprime sur l'affaire Rifki!!!
 
 
 
 
Notre société, caractérisée par une trop grande proximité des gens, tend à réagir émotionnellement. Elle peut passer d'un sentiment extrême à l'autre, car elle ne prend pas le temps, ni la peine d'examiner les faits au prisme de la raison. 
 
L'affaire Rifki, qui occupe actuellement le devant de la scène médiatique et judiciaire, vient faire oublier les affaires toutes récentes de corruption, de détournement de deniers publics dans certaines sociétés d'Etat et services publics. Elle va jeter aux oubliettes des affaires de mœurs autrement plus graves, telles et que les viols de fillettes et garçonnets de moins de dix ans, les affaires d'inceste avec sa propre fille, et la célèbre affaire désormais connue sous le nom de “bonbon au miel de fundi“. 
 
Ces affaires-là ont, à mon sens, fait plus de dégâts à notre économie, aux fondements de notre morale et de notre religion, que le fait de vouloir plaider, argent à l'appui pour l'ouverture de débit de boissons alcoolisées. Ustadh Rifki n'a pas pris l'argent de l'Etat, privant les enfants de soins à l'hôpital ou les fonctionnaires de leur paye! 
Il est vrai que la stature sociale et religieuse de Ustadh Rifki a de quoi alarmer, dégoûter même, l'opinion publique. 

Néanmoins, il ne faut pas oublier que beaucoup de véritables corrompus et corrupteurs, enrichis à cause de leurs hautes fonctions présidentielles, ministérielles ou directoriales dans des sociétés d'Etat ou des services publics à sous, roulent impunément dans le luxe et narguent les pauvres gens à qui ils ont pris leur argent et cela ne semble choquer personne. Comme je le dit souvent, ils sont devenus des “wedzi watukufu wa dawla“ ! 
 
Au lieu de crier Haro sur le baudet, il faut que nos Uléma promptes à s'indigner, nos cadres aux discours incendiaires quand il s'agit de la paille qui est dans l'œil d'autrui, devrait s'entendre pour condamner certaines pratiques sociales qui sont, comment dirais-je, “corruptogènes“, qui portent en elles les germes de la corruption.                                                              
 
Nos respectables notables, avec leur système de Mawu, taxe pour manquement aux règles du Mila nantsi qu'ils peuvent pour le besoin étendre à la gouvernance et obliger le gouvernement à payer une forte somme d'argent en réparation d'une broutille qui ailleurs aurait été sans conséquences, poussent à la corruption. 
 
En effet, comment un fonctionnaire normalement constitué, peut-il rester honnête et intègre, lorsque après plusieurs mois d'arriérés de salaires, une certaine pression multiformes de la société notabiliaire vous oblige à être riche brusquement pour exécuter un Grand mariage onéreux en quelques jours? 
 
 
Pratiques ostentatoires
Pire encore, à Ngazidja surtout qui est le nid de la corruption, cette même société notabiliaire vous oblige toujours par des pressions sournoises et des remarques désobligeantes à enterrer, en grande pompe et à coup de millions, un proche parent qui ne vous a pas téléphoné pour annoncer la date de sa mort! Comment des gens, qui n'ont aucune fonction déclarée à part être notables, peuvent-ils rouler dans des voitures luxueuses, vendre des marchandises à des sociétés d'Etat et privées sans que cela n'inquiète ni le fisc ni la fameuse commission anti-corruption! 
 
Les Comores sont passées très rapidement du troc à l'argent comme monnaie d'échange. De part les pratiques ostentatoires de la société, surtout à Ngazidja qui donne le la aux autres îles, l'argent est vite devenu, non plus un moyen de se procurer des bien nécessaires, mais une fin en soi, une façon de “respectabilité“. 
 
Pour pouvoir garder un soi-disant rang dans la société, il faut avoir beaucoup d'argent, c'est ce que certains ont compris qui n'ont plus de scrupules et qui ont gravi sans honte ni remords, les échelons de la hiérarchie notabiliaire grâce à l'argent détourné dans des institutions étatiques. Ce sont ces “wedzi watukufu wadawla“ qui peuvent inciter les ustadh Rifki et autres à tenter leur chance, eux aussi, pour “être dja wadru“ dans les bangwe de leurs villages et dans le pays aux cérémonies officielles avec le Djoho doré devenu un uniforme national ou le Mharuma sur l'épaule qui donne tous les droits et les passe-droits. 
 
Comment les Uléma, qui sont tous devenus à Ngazidja du moins, des prêcheurs radiophoniques sur les ondes de l'Ortc et d'autres radios et télévisions locales; il faut signaler sans chauvinisme aucun qu'il n'y a pas d'Ustadh de Ndzuwani ou Mwali qui tiennent un Darsa à l'Ortc ou une autre radio locale de Ngazidja. 
 
Uléma et notables 
En effet, la plupart de ces Usdath, je ne dis pas tous, préparent par leurs prestations télévisées et leurs multiples conférences itinérantes, la réussite de leur Mashuhuli en se faisant connaitre par tous et partout ou encore mieux, leur candidature à des postes politiques ou à d'autres postes de responsabilité, tels des ambassades dans les pays arabes etc... 
 
En tout cas, ils visent tous à faire leur Anda s'ils ne l'ont déjà fait ou celui de leurs enfants ou de leurs neveux et nièces. Telle est faite la société à Ngazidja. Nos Uléma et nos notables sont donc autant que nos cadres exposés à la corruption car ils visent à vivre au-dessus de leurs moyens ou pour être juste on les pousse à vivre au-dessus de leurs moyens! 
 
Il ne faut donc pas que l'arbre de l'affaire de Ustadh Rifki vienne cacher la forêt très dense de corruption, de détournements de deniers publics, de dégradation accélérée des mœurs, j'en passe et des meilleurs. Il ne faut pas que nos Uléma montent toute une camarilla contre Ustadh Rifki parce qu'il voulait intervenir pour que l'alcool soit vendu de nouveau et accepter en même temps que l'argent de ce même alcool soit budgétisé et serve à payer les fonctionnaires musulmans, c'est de l'hypocrisie! 
 
On ne peut pas jeter la pierre à Ustadh Rifki parce qu'il voulait intervenir pour que l'alcool soit libéré et garder le silence sur le Mluka nationale, “Maysir“ pour nos arabisants gardiens uniques de la morale, dont la publicité s'étale sur des kilomètres carrés de panneaux publicitaire et dans une certaine presse écrite et audio. 
Je ne suis pas un Uléma pour un sous, mais dans mes souvenirs du Shioni, il me semble que le Aya qui condamne le vin, condamne en même temps le jeu de hasard “Mysir“, la viande de porc, “Lahmi l'hinzir“, et la consommation de sang “Dam“. Alors pourquoi s'acharner seulement sur l'alcool! 
 
Par ailleurs, j'invite nos dirigeants, nos décideurs et nos leaders d'opinion, à prendre conscience que l'équation comorien = musulman, n'est plus vraie. Depuis un certain temps, des jeunes comoriens, d'ici et d'ailleurs, ont opté pour maintes raisons pour d'autres religions, chrétiennes notamment. 
 
 Jeter la pierre 
 
Par peur de la vindicte populaire et peur de la répression, l'Islam étant une religion d'Etat aux Comores, ces Comoriens non musulmans, pratiquent en cachette leur religion. C'est entre autre le résultat du débat débridé entre Wahabisme, Shiisme, Sunnisme et le maque d'autorité du Mufti dans l'arbitrage de ces débats religieux et de société. Pour finir, je dirai, comme Al Massih, Nabi Insa Bnou Mariam, Jésus, lorsque la foule voulait lapider Marie Madeleine, une femme aux mœurs légères: “que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre“. Moi je dis: que celui qui n'a jamais été corrompu ou qui n'a jamais corrompu quelqu'un jette la première pierre sur Ustadh Rifki. 
 
Messieurs les notables, messieurs les Uléma-notables, messieurs les cadres gouvernants, pour lutter véritablement contre la corruption et de façon pérenne condamnez en les causes inhérentes à nos pratiques sociales, faites en sorte que chacun puisse vivre décemment de son travail et ne vive plus au crochet d'un Directeur de société d'Etat, d'un homme politique ou d'un riche notable. Surtout qu'on ne lie plus “l'honneur“ et “la respectabilité“ des individus à des cérémonies ruineuses et ostentatoires, vous aurez ainsi fait un grand pas dans la lutte contre la corruption et de façon globale. 

 

Aboubacar Ben Saïd Salim Ecrivain 
Source : Al-watwan N° 1878 du vendredi 30 décembre 2011

Commentaires (3)

Mnamdji le 30/12/2011
Pour rémedier à cette situation il faudrait désacraliser la notion de notabilité ce qui n'est pas du tout chose aisée. Cette notion qui n'existe qu'à Ngazidja aide à pourrir la situation et encourage les gens à voler notamment l'argent de l'Etat. Le Anda est la toile de fond qui cristalise moult magouille et la corruption.
http://MNAMDJI.centerblog.net


Anonyme le 31/12/2011
Le "aanda" a pris une nouvelle tournure au cours ces dernières décennies. C'est devenu comme une religion, personne n'ose le critiquer, même les gens de culture de notre pays. Il me semble que Foundi Aboubacar a osé et risque de se faire attirer les courroux, voir même "malapve" de cette notabilité, une notabilité aujourd'hui soutenu par des "gens éclairé" comme lui. Dans un passé lointain on nous présentait dans nos village, de sketch, de pièce de théâtre qui critiquent le aanda. C’est comme une loi antinégationniste du "aanda" a voté par nos élus.
Aujourd’hui, le jeune, un cadre qui ne fait pas son grand mariage se verrait comme un paria et se verrait jamais accepter dans la place publique.
Je pense qu'il est temps que des vrais gens éclairé se rencontrent dans des cercles, dans de forum pour débattre ce phénomène. Il n'est plus acceptable qu'un que nos dirigeant soit conseillé par des illettré alors que notre pays regorge des compétences académique inestimable de toutes les domaines de développement. Il ne plus accepter qu’on laisse de famille se ruiner, s’endetter vie. Le "aanda", c’est le kamikaze du grand comorien. On s’est deja autodétruit et on encourage son prochain à en faire autant.


GOUZI le 31/12/2011
Said Mohamed Cheick en 1965 voulut l'interdire et il n'y avait que sa ville natale Mitsamiouli qui respecta cette loi ce qui lui a valu un développement inouï par rapport aux autres villes et villages de Ngazidja. Jusqu'à lors le Anda à Mitsamiouli n'est pas vraiment un fardeau. Ali Soilihi en 1976 l'éradiqua de façon brutale et violente et après sa mort les affamés ont courru derrière les bangwés pour demander leur "Maélé". Ahmed Abdallah l'a couronné et c'est à partir de lui que ça a pris une tournure inquiétante car il incitait ses acolytes à le réaliser et même en volant l'argent de l'Etat pourvu qu'on fasse le Anda on "était pas inquiété". Pourtant Ahmed Abdallah était bien placé pour interdire le Anda par Rapport à ses deux homologues cités ci-dessus, pourquoi? Parce qu'il était Anjouanais et l'on sait pertinemment qu'à Anjouan ce système bizarre et ruinant n'existe pas. Certes, ils font le Anda à leur façon mais un Haroussi très équilibré et moins cher. Finalement l'on se demande pourquoi les politiciens ont peur d'évoquer ou plutôt de critiquer le Anda parce qu’ils ont tout simplement peur de perdre la bénédiction de la notabilité ignorante qui les soutiennent dans les élections. Aucun intellectuel ou politicien grand comorien et même des autres îles car Abdallah avait lui aussi peur de l'interdire en écoutant ses conseillers wangazidja n’osera critiquer publiquement le Anda. Ceux qui veulent perpétuer cette tradition bizarre prétextent à tort sur un développement inhérent aux grands mariages des « Je Viens » et oublient les familles martyrs de ce système qui une fois accomplis le Anda demeurent endettés à vie et in fine n’arrivent jamais à joindre les deux bouts. Donc c'est un grand problème. Il faudrait peut être un fou réformiste qui n'écoutera personne et qui va adopter une attitude kamikaze pour botter le c… des notables sans scrupule et reformer le Anda en adoptant des mesures draconiennes contre tout village qui enfreindra cette mesure.
http://GOUZI NDRERE.centerblog.net


Ecrire un commentaire